mardi 10 mai 2011

MATCH 3 - « On n’est jamais aussi bons que quand on joue bien. »

L’Igeat poursuit sur sa lancée, et quelle lancée ! On est loin du parcours poussif de la saison passée, qui était pourtant une année de finale. En l’occurrence, d’aucuns parleraient d’une période faste mais les joueurs gardent cependant la tête sur les épaules et préfèrent n’évoquer le titre qu’à mots couverts. L’équipe de l'Igeat, qui a été, rappelons le, victorieuse de cette compétition en des temps révolus, ce qui ne retire rien à ses mérites actuels, forgés avec un groupe alliant expérience et fougue, le tout maitrisé avec maestria par chacun des membres de ce groupe soudé, semble partie sur sa lancée victorieuse, que nous aimons à suivre. Pouvons-nous parler de titre pour autant ? Nous avons interviewé le gardien de l’équipe.

Pom-Pom G. : Alors, quel est ton avis sur la rencontre ?

Le gardien : Ecoutez, permettez-moi, avant d’évoquer le match, de parler d’un événement qui a touché le groupe. Même si le foot est un sport merveilleux, ce n’est qu’un jeu et il y a des choses bien plus importantes qui nous imposent une certaine dignité.
La rupture entre Steph et Benoît Thans a occupé nos têtes pendant toute la semaine et ce n’est que ce lundi qu’on a pu se rassurer. Je pense qu’il fallait en parler parce qu’il n’y a pas que le foot dans la vie.

P-P. G : Merci d’avoir remis les choses à leur place.

Le gardien : Maintenant, à propos du match, je tiens d’abord à dire que nous avons tous joué et marqué pour Mathieu qui est jeune papa et qui était absent.
Ensuite, sur le match, l’équipe a su garder les pieds sur terre et marquer aux moments importants.

P-P. G : Tu parles du premier quart d’heure ?

Le gardien : Ecoutez, exactement ! Et nous avons mené une première mi-temps somptueuse, les images parlent d’elle-même : 5-0 à la mi-temps.

P-P. G : Ce résultat est de bon augure pour la suite.

Le gardien : Ecoutez, tout à fait, le groupe tourne bien, et en Belgique l’Igeat à 100% c’est une arme impitoyable. Après une finale perdue, nous avons surmonté cette période délicate au mental.

P-P. G : Une analyse un peu plus technique du match ?

Le gardien : Ecoutez, en toute objectivité, je pense que ce qui a fait la différence c’est qu’on a joué à 118%. On a marqué dans le premier quart d’heure et on les a empêchés de construire. La deuxième mi-temps était plus disputée, l’entraîneur adverse leur a surement remonté les bretelles. Mais on a continué à jouer notre football et les goals de premier league que nous avons marqué le prouvent. On a arraché beaucoup de phases arrêtées et de corners, ce qui est toujours dangereux avec des renards des surfaces.

Plus psychologiquement, il n’y a pas qu’un groupe de 5 joueurs sur le terrain mais un vrai noyau, on forme une famille. On sait mettre notre personnalité de coté. Et le calme autour du club en matière de transfert est bon aussi.
Je dirais pour conclure qu’on n’est jamais aussi bons que quand on joue bien.

P-P. G : Un mot sur l’arbitrage ?

Le gardien : Ecoutez, je préfère ne pas en parler parce que je n’aime pas critiquer l’arbitre. Mais ici c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le but adverse est marqué sur un hors-jeu flagrant et ça aurait pu nous coûter cher.
Avec l’attentat du match précédent, ce sont des choses qu’on n’aimerait plus voir sur un terrain. C’est un peu le monde à l’envers.
On peut se poser la question sur les intentions de la ligue. Déjà, la formule du championnat a été changée en cours de compétition… enfin, je ne veux pas polémiquer mais sans tourner autour du pot je ne pense pas que tout cela soit bien honnête.

P-P. G : De là à parler d’un complot, il n’y a qu’un pas…

Le gardien : Je ne m’étendrai pas sur le sujet mais je pense que oui.

P-P. G : Des infos à révéler sur la victoire et la vie du groupe ?

Le gardien : Ecoutez, d’abord, même s’il y a des étrangers dans l’équipe, (ndlr : un fier teuton, un sud-américain revanchard et un Sénégalais fougueux), on parle tous la même langue, celle du football.
Ensuite, vous devez savoir que le football au quotidien on est loin du strass et des paillettes, il y a beaucoup de privations. Mais comme l’ambiance est beau fixe et que les absents reviennent, ce qui pousse le groupe vers l’avant. Et puis pourquoi changer une formule qui gagne ?

P-P. G : Un mot pour les supporters ?

Le gardien : Ecoutez, c’était un moment magique. Ils ont vraiment été le 12e homme dont on avait besoin. Et même s’il y a eu des débordements bien compréhensibles, c’était un moment inoubliable. Une véritable communion avec le public et toute l’équipe a profité de cette belle émotion.
Il est vrai que nous avons su allier le spectacle à la manière.
Le mythique « You’ll never walk alone », entonné par tout le kop nous a redonné du courage au meilleur moment. Ils savent pourquoi.

P-P. G : Et pour la suite, tu vois une victoire ?

Le gardien : Ecoutez, d’abord chaque match est différent. On verra bien les prochains matchs ce qu’on peut faire, dans la vie faut rester humble et prendre match par match.
Le facteur chance joue un rôle important mais il n’y a que la vérité du terrain qui compte.
On rêve de faire un beau résultat, on a le sentiment que de la tête on peut le faire, on peut faire de grandes choses. On a notre sort entre les mains. Dans l’esprit du sport, sur l’ensemble de la saison je pense qu’on mérite d’être champions, en tout cas les deux derniers matchs seront décisifs et l’équipe la plus forte l’emportera.
Il faudra tenter d’éviter le coup de poker des penaltys, bien que ça nous permettrait de vaincre le signe indien.
Le champion est resté sur le carreau dans l’autre groupe, ce qui est de bon augure, même si on n’a pas toutes les cartes en mains, on ne connait pas encore tous les résultats.

P-P. G : Ton footballeur de l’Igeat du siècle ?

Le gardien : Ecoutez, je préfère ne pas répondre, l’attitude de l’équipe actuelle est très positive et c’est à souligner.

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